Quand on annonce un nouveau Xenoblade Chronicle, les réjouissances sont de mise, Après que le premier ai mis tout le monde d’accord sur Wii. Doté d’un gameplay efficace, d’un univers magnifique et d’une bande-son fantastique, les joueurs ne pouvaient qu’espérer une suite du même genre mais est-elle aussi bonne que l’on pouvait l’espérer ?

Ce nouveau RPG commence en nous expliquant comment la terre a été détruite à la suite d’une bataille contre une forme de vie extraterrestre. Voyant le danger, plusieurs vaisseaux ont été construit pour sauver l’humanité, malheureusement, très peu ont réussi à fuir le champ de bataille.
Après deux ans de vagabondage dans l’espace, l’un des vaisseaux trouva refuge sur une nouvelle planète nommée Mira. C’est ainsi que l’aventure commence.
Et qui dit nouvelle planète, dit exploration. « Nous avons un long chemin à faire. »

Bienvenue sur Mira

Les premières heures de jeu sur Mira se montreront désorientantes et la sensation de se sentir submergée par un nombre incalculable d’objectifs se fera vite sentir, malgré cela, le jeu essaye au mieux de guider le joueur. C’est après cette initiation que cette nouvelle planète s’ouvre à vous. Que dire à part que cette carte vaste et magnifique se démarquera par d’incroyables panoramas qui ne manqueront pas de rappeler ses limites généreuses. La flore et la faune, primitives, prenant des grandeurs démesurées, donneront plus d’une fois des sensations de peurs, de vertiges et d’envie d’arpenter chaque parcelle de cette planète, surtout les hauteurs paraissant inaccessible. Un défi que ne manquera pas le joueur de s’imposer à lui-même et que le développeur encourage.

Le bestiaire, lui, rempli son rôle et donne de la vie, du mouvement, aux contrées explorées, malgré une utilisation répétée des monstres sur différents points de la map, le design banal de certains et l’apparence assez folle d’autres instaurent une bonne dynamique. Leur position paraîtra aussi incompréhensible, qu’ingénieuse où retrouver un ennemi aux attaques dévastatrices sur la région de vos premiers pas sera aussi banale que de trouver des larbins sur les régions plus avancées. Une pratique inexorable pour les premiers venu mais efficace pour augmenter le piquant et la surprise de l’aventure.

BLADE needs you

Tout l’intérêt du jeu est d’aider l’humanité à dompter cette nouvelle planète en aidant les habitants de New L.A à la comprendre, c’est pour cela que le BLADE a été créé, une sorte de groupe militaire regroupant tous les corps de métier nécessaires au bon fonctionnement de la ville. Le choix des objectifs est assez varié et laissera même le joueur choisir une division sur huit proposées, elles contribuent fortement au point fort du jeu, l’exploration. Une division mettra en avant la chasse aux objets ou exterminer un troupeau agressif menaçant la ville. Un choix important pour votre style de jeu mais pas non plus définitif, ni réellement imposé, tous les autres objectifs étant disponible mais ayant une valeur moins imposante selon votre choix.

Enfin, faire partie du BLADE signifie la possibilité de participer à un nombre de mission incalculable, parfois indispensable pour leur profondeur qui agrémentera le background efficacement, il sera intéressant de découvrir les relations politiques et interraciales évoluer au cours de celles-ci. Un tableau de quête est aussi proposé avec cette fois-ci des missions sans fond, présent pour gonfler votre portefeuille, voir vos heures de jeu.

Your are not alone

Une des grandes nouveautés de ce X est la possibilité de jouer en ligne, c’est sûrement l’une des raisons d’avoir opté pour la création de son propre avatar. Cela n’en valait pas vraiment la peine au vu des possibilités trés limitées. Le online ne prendra, en effet, jamais son envole dans le périple. Ayant accès à un nombre de quête limité par jour et un intérêt du coté récompense et d’un point de vue fun en deçà du reste, on arrive même à ne pas pouvoir accéder aux quêtes les plus intéressantes à cause de conditions malvenues. Pourtant l’envie de rejoindre ses amis sur Mira à bord de nos mechas ne manque pas, et aurait été une grande valeur ajoutée. On ne retiendra finalement que quelques gadgets comme l’invitation de personnages joueurs dans notre équipe de façon asynchrone et un tchat interne permettant aux joueurs de communiquer et s’entraider durant leurs parties.

L’attaque des tyrans

Le système de combat n’étonnera pas les joueurs du premier Xenoblade mais a grandement été amélioré et propose aujourd’hui de grande possibilité de personnalisation.
La liberté offerte est la porte ouverte aux builds les moins efficaces comme les plus puissantes. Cette liberté n’est pas proposée seulement aux arts et compétences mais également aux équipements qui ont leur capacité secondaire entièrement customisables pour atteindre les meilleurs scores de dégâts. Au fur et à mesure du leveling le rythme des affrontements s’en voit même augmenté. Entre autres, l’utilisation des arts aux moments opportuns, le déplacement efficace autour de l’ennemi et le réflexe demandé pour le lancement du QTE des cris, boostant l’efficacité des arts, ne permet aucun temps mort durant les batailles les plus pointus, la caméra par contre ne permet pas une bonne vision de tous les éléments en combat, malgré le verrouillage possible de l’ennemi, le contrôle manuel est obligatoire. Heureusement, une option de zoom/dézoom est disponible et n’est pas de trop. De plus, aucune manipulation n’est possible via le gamepad qui pourtant n’affiche aucun élément particulier durant ces phases de combat. Une utilisation des arts via le tactile était possible et même recommandée ainsi que la possibilité de verrouiller les points faibles des ennemis, très difficile à réaliser efficacement en jeu.

Non, Mon skell !

Le mecha, une fois débloqué, changera notre façon de percevoir les choses, peut-être même trop, Il permet de s’attaquer à des monstres bien plus puissants que lors des balades à pied et on y prend très vite goût. Assez jouissif pour ne plus vouloir combattre sans, suite à son acquisition. Le gameplay reste le même et changer ses arts n’ai qu’une question d’argent. Ses déplacements sont assez souples, exceptés durant les courses où tel un Transformers, il prend la forme d’un véhicule conventionnel. Il permettra également de voler ce qui facilitera l’exploration. Cependant, nous aurions pu imaginer un customisation poussée concernant le design mais seul le choix de modèle spécifique est disponible avec certains déblocables en fin de jeu.

Une demi baguette

Le scénario ne sera pas le point fort de ce jeu. Entièrement sous représenté à coté de toutes les quêtes annexes. Les missions principales sont peu nombreuses, se ressemblent et n’iront jamais crescendos, malgré quelques antagonistes d’apparences intéressants et aux idéaux bien définis, mais encore une fois sous-exploité. De plus, tous les mystères posés au début de l’aventure sont gardés sous silence jusqu’à la toute fin pour qu’au final le sentiment de n’avoir découvert que la moitié d’un livre pourtant intéressant gâche l’impression du jeu. Il faudra alors s’orienter sur les quêtes de relation entre les personnages et notre avatar pour avoir un semblant de contenu et de profondeur plutôt que de foncer vers la fin du jeu. On pourrait même croire que c’est le but premier et pourtant nombre des personnages rencontrés sont accessibles via des quêtes secondaires et très peu d’entre eux ont une importance dans le déroulement du scénario.
Au final, la tendance serait qu’il y a deux fois trop de quêtes annexes pour deux fois moins d’histoire.

Sous le skell

La WiiU arrive à proposer un jeu tournant en 720p à 60fps sans ralentissement majeur, à contrario, nous remarquons un popping extrêmement présent, également en possession du contenu téléchargeable proposé pour réduire les chargements sur l’Eshop.
Pour finir, les OST ont été composé par Hiroyuki Sawano qui signe son premier CD pour le monde du jeux vidéo. Dés les premières notes entendues, son style rappelle ses oeuvres précédentes, surtout durant les batailles d’importance où les vocalises sont légion, Il arrive à créer des pistes entrainantes et parfois mélancoliques dans les différentes régions de Mira, à la différence des pistes de la ville de New L.A répétitive et sans valeur.